Jérôme Relhié, que beaucoup connaissent comme sculpteur sur bois et luthier, a depuis quelques années, une autre corde à son violon d'Ingres. Il peint, mais sans tout à fait s'éloigner de la matière qu'il a toujours apprivoisée. Le bois entaillé d'échancrures rectilignes et irrégulières, s'est fait support de la couleur. L'artiste veut-il devenir peintre du silence ?
La lumière décomposée de ses abstractions narratives tente peut-être de nous le faire croire. Presque à notre insu, en se perdant dans les détails de ses nerfs sylvestres, de ses mâtures crépusculaires, de ses crevasses stratifiées, on se plait à découvrir les harmonies cachées.
Mais la vue d'ensemble de l'œuvre nous ramène à une plus que certaine gravité solitaire... et silencieuse.
Jehan-Le-Blanc